Du 6 au 18 mars 2002
Samedi 09/03/2002
Je suis parti
à Pointe à Pitre afin de faire le plein de lecture en vue de la traversée du
retour. Ayant été en panne de bouquin à l'allée, je ne voudrais pas l'être de
nouveau ; ceci pour bien gérer le moral du marin. La lecture en mer fait bien
passer le temps, les journées sont tout de même bien longues seul au milieu
de l'Atlantique. Dans un peu plus d'un mois, je vais repartir pour une traversée
bis qui sera différente de la première du fait de mon expérience passée. Je
sais maintenant plus ou moins ce qui m'attend ; il ne se passe pas une journée
sans que je pense à cette future aventure personnelle qui m'attire et me fait
peur à la fois. Très honnêtement, je ne pars pas pour cette traversée la fleur
au fusil mais je fais en sorte de m'y bien préparer afin de la vivre le plus
sereinement possible. Je sais que le voyage du retour va être plus long avec
des conditions météo plus musclées qu'à l'allée. J'ai choisi de monter très
au nord en passant par les Bermudes et d'atteindre le 35° nord pour ne pas avoir
de pannes de vent. En réponse à quelques questions des écoles de Montpellier,
je ne sais pas trop où se situe le fameux triangle des Bermudes et je ne tiens
pas trop à le savoir, faite vos recherches mais soyez gentil de ne me le dire
qu'à mon retour. Après cet aparté, je reviens à mon 35° qui permet de contourner
le fameux anticyclone des Açores dont vous avez tous entendu parler, ceci pour
profiter des vents d'ouest en bordure de dépression. Tout l'art, paraît-il,
est de ne pas monter trop au nord pour ne pas rencontrer les vents violents
des dépressions et ne pas descendre trop au sud pour ne pas subir les calmes
démoralisants des anticyclones. J'espère que ma bonne étoile saura me conseiller
entre le nord et le sud ! Là-haut, l'un des désagréments est que mon maillot
de bain fera sans doute place à mon complet ciré !!! J'espère tout de même ne
pas avoir besoin d'un bonnet de laine qui de toute manière a été oublié à Montpellier.
Donc vous l'avez compris, cette visite à Pointe à Pitre était dans le but de préparer mon voyage du retour en achetant quelques bouquins. Le choix de mes lectures est primordiale ; vous devinez que lire l'œuvre intégrale de Kent ou de Spinoza dont je n'ai ouvert aucun bouquin jusqu'à ce jour, n'est pas un choix judicieux quand le bateau bouge dans tous les sens ! Non, il faut de la lecture facile dans le style : " Les aventure de toto à l'école des sorciers " ou pour ceux qui connaissent encore, la collection complète des six compagnons. Trêve de plaisanteries, je ne vous parlerai pas des choix de mes lectures aujourd'hui de peur de décevoir ceux de vous qui aimeraient à penser que je suis un octobricolonaviguateur intellectuel et érudit. Après mes achats, je me suis baladé dans Pointe à Pitre très en effervescence en ce samedi matin avec son marché aux épices qui est un régal tant pour les yeux que pour le nez.
En milieu d'après-midi, je me suis rendu avec ma contrebasse chez la directrice joviale et sympathique de l'école Saturnin Jasor invité par elle même la veille pour une petite fête. Il s'agissait de son anniversaire et ses invités n'étaient autre que ses propres élèves et certain de ses collègues que j'avais vu la veille. Cette après-midi, somme toute atypique, a été un vrai bonheur pour tout le monde. Les enfants avaient préparé des sketchs et chansons en tout genre pour offrir à leur directrice bien aimée ; le goûter préparé par leurs amies a été très apprécié de tous les petits gourmands présents. J'ai trouvé très amusant de voir les parents récupérer leurs bambins comme pour une sortie de classe quelque peu inhabituelle. Connaissez-vous beaucoup de directrices qui inviteraient ses élèves pour fêter son anniversaire ; si oui, faite le moi savoir. Cette pratique aura peut-être de l'avenir, qui sait. J'ai quitté mon hôte bien sympathique ainsi que tous ses petits invités et me souviendrai longtemps de cette agréable après-midi passée en leur compagnie.
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Dimanche
10/03/2002 Eric, mon frère, et sa femme Isabelle sont arrivés de Paris par l'avion du soir pour une semaine de vacance au soleil. Dès le lendemain, nous sommes partis pour Marie Galante que nous avons atteint en fin d'après-midi. Au mouillage, nous attendait mes petits copains de Shambhalla tout juste arrivés de La Dominique. La soirée retrouvaille s'est finie fort tard sur leur bateau ; nous avions tant de choses à nous raconter. Les enfants m'avait préparé le ti punch dans un biberon car il paraîtrait que j'aurais renversé un verre une fois ! |
Mardi 12/03/2002
Après un bref
passage au collège de Saint Louis afin d'organiser la rencontre des élèves de
Maurice, professeur de musique de l'établissement, nous sommes partis Eric,
Isabelle et moi à la découverte de Marie Galante que j'ai apprécié de nouveau
avec beaucoup de plaisir.
Le lendemain sept heures
comme prévu, je me suis rendu au collège mixte 1 de Saint Louis pour rencontrer
les élèves de la 6° à la 3° qui avaient cours ce matin là avec Maurice. Souvenir
merveilleux de toutes ces classes si dynamiques qui ont découvert les cadeaux
Montpelliérains et pour certains des élèves la contrebasse surnommée ici " maman
cochon ". Cet instrument imposant doit son surnom au fait qu'il a toujours fait
rire lorsque les musiciens la trimbalait d'un lieu à l'autre. Gros instrument
rigolo d'où : " maman cochon ". J'ai enregistré pour vous quelques chansons
travaillées durant l'année. Quelques élèves se sont essayés à la contrebasse
ce qui en a fait rire certains (291 ko)
Après 5 heures de cours
et ces cinq classes, je suis sorti sur les rotules de ce marathon musical mais
comblé de toute ces rencontres enrichissantes. Maurice, très actif dans la maison
des jeunes de Marie Galante, a tenu à réunir dans la soirée les membres du club
musique qu'il anime depuis plusieurs années. Il y a deux ans, le groupe des
musiciens du collège est parti à Paris pour la rencontre musicale des collèges.
Ils ont, paraît-il, mis le feu là-bas. Leur discographie compte déjà deux CD
qui m'ont été gentiment offerts par Maurice. En fin d'année, le groupe dont
l'effectif change d'année en année, se produit sur Marie Galante et la Guadeloupe.
Sous la direction de Maurice et de leur professeur de piano, les musiciens travaillent
un nouveau répertoire en vue de concerts à venir.
A 18 heures, mes amis de Shambhalla, Eric, Isabelle et moi avons tous répondu
présent à l'invitation de Maurice et de ses élèves pour cette rencontre musicale.
Maurice m'avait précisé que ce ne serait qu'une répétition et que rien n'était
au point ; nous n'avons pas été déçus par le résultat de cette dite répétition,
nul doute que ces musiciens mettront encore le feu pour les concerts à venir.
Nous avons apprécié leur répertoire Américain et les performances étonnantes
de ce jeune rappeur créatif. Pour terminer la soirée, nous avons joué Maurice
et moi le dernier tango à Marie Galante. (590 ko)
(373 ko)
Je crois que nous sommes
tous sortis émus de ce beau partage. Le lendemain matin je suis retourné au
collège pour rencontrer Franck le correspondant France Antilles qui voulait
couvrir l'évènement de la veille et dire au revoir à toute l'équipe de l'école.
Maurice n'a pas voulu nous laisser partir sans nous inviter au restaurant ;
Marie France, une catalane de Perpignan en poste au collège depuis 7 ans, s'est
jointe à nous. Si vous voulez joindre les élèves du collèges, c'est à elle qu'il
faut que vous vous adressiez : mfschonseck@yahoo.fr.
Un grand merci à Maurice pour son accueil ; j'ai été très touché par ses qualités
humaines dont le résultat sur ses élèves est plus que parlant.
J'ai quitté Marie Galante pour la seconde fois avec un petit pincement au cœur,
cette île et ses habitants sont si touchants.
Arrivée au Sainte dans la soirée ; nous retrouvons Shambhalla et Pierre sur
" Degré de liberté " navigateur solitaire tout comme moi. Nous nous sommes tous
réunis à une terrasse de café du Bourg pour nos retrouvailles. Isabelle et Benoît
nous ont entraîné dans un concours de grimaces, je vous laisse deviner le ou
la lauréate.
Samedi 16/03/2002
Je retrouve " Marie Galante " au mouillage du pain de sucre que je n'avais pas
vu depuis Ténériffe. Yves, Nadine, Teddy et Katia voyagent dans le cadre de
voiles sans frontière et sont passés par la Casamance. Ils nous racontaient
leur chouette expérience là-bas ; Katia et Teddy, 12 et 14 ans ont voulu vous
faire part à leur manière, de leur vie d'écolier sur le bateau.
Lundi
18/03/2002 |
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