Du 13 février au 4 mars 2002

 

Mercredi 13/02/2002

Après un gros réapprovisionnement, nous sommes partis mes parents ma tante et moi en direction des Saintes où j'avais donné rendez-vous à mon cousin et toute sa famille navigant sur un bateau loué pour les vacances. En fin d'après-midi, nous les avons retrouvés au mouillage de l'île Cabris après quelques surfs sur une houle bien établie. Autour d'un apéritif retrouvaille, nous avons élaboré un programme de navigation pour la semaine à venir. Remontée de la côte sous le vent de la Guadeloupe, baignade, farniente, escale aux Saintes puis retour à Pointe à Pitre ; en un mot : vacances. Première escale à Rivière Sens au sud ouest de la Guadeloupe, mouillage près de l'île au pigeon, mouillage à Deshaye tout au nord. Nous avons aimé nous balader dans le cimetière de Deshaye qui comme dans toute la Guadeloupe est très pittoresque. Retour aux Saintes, les mouillages de Marigot baie et du Pain de sucre nous ont enchantés. Jolie balade sur terre de haut ; séances couture et bricolage. Retour à Pointe à Pitre le 20 02 au près serré ; le vent est décidément très nord cette année !




Mes cousins se sont envolés vers la grisaille lyonnaise, nous laissant, petit chanceux que nous sommes, visiter la Guadeloupe en voiture.
Notre première escale terrienne a été les fameuses chutes du Carbet. Une succession de trois chutes d'eau dans une nature exubérante fait de ce lieu la destination touristique par excellence. La deuxième chute, haute de 110 mètres et la première de 125 sont les plus impressionnantes. Nous n'avons pu admirer que la deuxième, l'accès à la première étant barré par un éboulement.
Nous avons profité de notre passage sur basse terre pour nous balader dans la foret, les arbres sont parfois bien plus imposants qu'en France, l'humidité plus le soleil favorisent manifestement leur épanouissement.. Nous nous sommes arrêtés au lieu dit "La montagne aux orchidées", cet endroit demeure encore confidentiel. Les propriétaires de ce lieu vous reçoivent et vous font visiter leur parc floral de trois hectares où s'épanouissent orchidées, essences rares, bonzaïs et arbres fruitiers ainsi que la reconstruction de leur ancienne demeure coloniale, partie en fumée il y a une dizaine d'années. Cette reconstruction est à l'identique de l'ancienne, elle est un fidèle témoignage de la maison traditionnelle antillaise. Les maisons de cette époque étaient entourée d'une coursive ombragée évitant à la pluie et au soleil de pénétrer à l'intérieur. Une véritable climatisation naturelle est assurée par le savant dosage des courants d'air obtenus par l'ouverture ou la fermeture des persiennes tout autour de la pièce centrale. Le mobilier anglais glané ça et là, témoigne de la présence britannique d'antan. Le parc est un ravissement ; la beauté de cet espace florale est transcendé par une vue imprenable sur les étendues bleues de l'océan. Le volcan de Montserrat et l'île plate d'Antigua étaient visibles ce jour là . Il a été délicieux pour nous de s'être sentis les invités des propriétaires de ces lieux ; ils ont admirablement réussi à y donner une ambiance paisible et conviviale. Après la visite de basse terre, nous sommes montés sur grande terre, beaucoup plus plate que sa voisine, qui abrite la Soufrière et ses 1467 mètres d'altitude. Après une halte au marché aux poissons de Saint François, nous nous sommes arrêtés à la pointe des châteaux à l'est de l'île. La houle de l'Atlantique vient se briser sur cette pointe rocheuse et il est difficile de s'extraire de ce spectacle envoûtant.






Lundi 25/02/2002

Octobasse et son équipage quittent Pointe à Pitre pour Marie Galante. Mouillage dans la grande baie de Saint louis quelque peu agité par les navettes touristiques en provenance de la Guadeloupe. Dès le lendemain, je suis allé rencontrer le Directeur de l'école primaire de Saint Louis pour lui proposer mes services ; le rendez vous a été fixé à dans deux jours ce qui nous a laissé le temps de visiter l'île. Le plus touchant sur cette île, ce sont les habitants. En un mot, les Marie Galantais sont adorables ; que dire de plus, ils sont très accueillants et toujours prêts à converser avec vous. L'ambiance sur cette île est paisible et champêtre ; le paysage est agréablement vallonné, rien n'y est excessif ; tout semble simple et tranquille. Cette île est l'île de la canne à sucre et donc du rhum qui est paraît-il le meilleur de toute les Antilles !!! encore un !!! Le rhum de référence est le " rhum du Père Labat " ; nous sommes donc partis en direction du domaine du Père Labat pour la visite de la distillerie.
L'établissement autorise les touristes à visiter la distillerie le matin s'ils savent rester discrets. C'est une visite très intéressante qui va vous permettre, comme cela l'a été pour moi, de comprendre les différentes étapes de la fabrication du rhum.

Après la visite, une dégustation est offerte aux visiteurs ; dégustation que nous avons appréciée avec parcimonie ; de bon matin le café est une boisson plus raisonnable ! L'île possède de nombreux moulins à vent dont certains fonctionnaient encore cinquante ans en arrière. Les moulins broyaient la canne à sucre ; non loin d'eux étaient installés les distilleries qui recevaient grâce à des conduites souterraines le précieux vesou. Aujourd'hui les moulins sont en ruine à part le moulin de Bézard qui a été restauré en 1994. La visite du moulin permet d'observer le fonctionnement de la broyeuse qui se situe à l'extérieur du moulin. Malheureusement pour nous, le vent n'était pas au rendez-vous ce jour là et nous n'aurons pas eu la chance de le voir tourner. Malgré cela, la visite nous a permis de comprendre le fonctionnement de ce moulin dont la tête est orientable . Un grand gouvernail, qui à l'époque était bougé par des bœufs, permet d'orienter les pales face au vent.

 

 

Le moulin de Bézard


Les moulins d'antan utilisaient l'énergie éolienne ; aujourd'hui un pari a été gagné, car 30 % de l'énergie électrique de Marie Galante provient d'éoliennes. Les ingénieurs se sont inspirés des " bras " démontables des moulins en cas de cyclone, pour les mâts des éoliennes. La production électrique de la Désirade non loin de là, est entièrement fournie par des éoliennes, l'excédent est exporté vers la Guadeloupe. Au nord de l'île nous nous sommes arrêtés pour admirer de magnifiques falaises hautes de 60 mètres, puis baignade sur la plage carte postale de " folle Anse ".

Jeudi 28/02/2002

Monsieur le Directeur me reçoit dans son école et me présente aux instituteurs des quatre classes de l'établissement qui vont m'accueillir ce matin. Adresse de l'école : Ecole mixte 1, 97134 Saint Louis, Marie Galante. CP, CE1 CE2, CM1 et CM2 m'auront tous chanté quelque chose. Les enfants de la classe de CE2 et CM1 ont chanté une chanson de leur répertoire admirablement dirigé par leur professeur, guitariste à ses heures : " Pas facile " (347 ko) . La classe de CM2 dont s'occupe le Directeur avaient préparé pour l'occasion une chanson qui est un hymne d'amour envers leur île que je trouve véritablement charmant : " Bonjour Marie Galante " (760 ko) . Bilba Diony, un élève de CM2 a voulu m'interpréter une de ses compositions : " Pégase et trio des oiseaux " (294 ko) .


J'ai passé une matinée très agréable dans cette école et je me suis promis de retourner à Marie Galante pour visiter le collège dont j'ai rencontré le professeur de musique.
14 heures, départ pour les Saintes que nous atteignons en fin de journée ; les alizés sont un peu absents depuis quelques jours. Nous avons passé trois jours à nous balader dans cet archipel merveilleux. Nous n'avons pas manqué de faire quelques randonnées sur terre de haut et terre de bas. Lors de la visite du fort Napoléon, nous avons fait la connaissance des iguanes saintois ; ces petits dinosaures effrayants sont en réalité placides et se laissent parfaitement photographier.


Lundi 04/03/2002

L'heure du retour a sonné pour mes parents et ma tante, après un retour sur Pointe à Pitre au près serré comme d'habitude, mon équipage a repris l'avion pour Paris.